Allons goûter les miels urbains de Hunneg Këscht.
Depuis une dizaine d’années, Hugo Zeler travaille comme apiculteur à Luxembourg. Il a la particularité de travailler à Luxembourg-Ville où il installe des ruches, notamment sur les toits des entreprises. « Ces miels proviennent des fleurs des différents quartiers. Ils sont issus d’une apiculture raisonnée et respectueuse des abeilles qui nous vaut le label bio« , détaille-t-il.
Les ruchers urbains n’excèdent pas huit ruches. Le miel est récolté deux fois par an, au printemps et en été. Les cadres passent dans une centrifugeuse et le miel qui s’écoule est filtré pour éviter les petits dépôts. « Au bout de quelques jours, les résidus de cire et d’abeille sont remontés. Après être écumé, il reste à brasser le miel pour éviter qu’il ne cristallise. »
En effet, après quelques mois, le miel durcit et donne un aspect croquant assez désagréable. Pour l’éviter, Hugo Zeler mélange lentement le miel avec un base de miel déjà fait. Cette opération dure plusieurs jours avant de pouvoir mettre le miel en pot.Désormais, cinq miels de quartiers ont été récoltés et des « crus » de quelques régions du pays – Moselle, Centre, Sud – vont suivre. L’apiculteur qui précise que les abeilles butinent dans un rayon de 600m à 3km de leur ruche. fait analyser ses miels pour mieux identifier les fleurs qui ont été butinées.
Ainsi, le miel du Limpertsberg est marqué par les troènes et les tilleuls voisins qui donnent un goût légèrement mentholé et de cassis. Le miel du Kirchberg est marqué par les cultures de colza avoisinantes. Ce miel est encore très proche du miel des campagnes en dépit de l’urbanisation croissante du quartier.
Celui de Bonnevoie bénéficie d’une végétation très variée, grâce à ses nombreux jardins. Les arômes sont boisés et proches du miel de forêt. Au centre-ville, marronniers et arbres fruitiers apportent des notes moutardées et florales. Enfin, à Gasperich, acacias et arbres fruitiers donnent des arômes floraux et de cardamome.
Article initialement paru sur RTL 5 minutes