Après les Lët’z Frites, les Lët’z Chips et même le Lët’z poulet, La Provençale poursuit son offensive sur des préparations industrielles pour les amener vers des produits locaux et naturels. La marque Lët’z Eat était la première, née d’un souci de marketing. « Nous commercialisions des salades préparées par un traiteur qui ne voulait pas voir sa marque sur les étiquettes (à savoir Caterman, le traiteur de Cactus, ndlr). On a créé la marque Food to go avant de voir que les stations Goedert l’avait déjà prise. On a refait toutes les étiquettes avec le nom Lët’z Eat. Ce premier nom est passé assez inaperçu. »
Lors du lancement du Lët’z Spritz en 2021, le grossiste avait laissé supposer que son prochain produit serait un soda. C’est chose faite avec le Lët’z Kola, fabriqué à Wiltz en partenariat avec la Brasserie Simon. « Pour le cola, on espérait développer une filière de betteraves sucrières, mais on s’est rendu compte que la transformation, en Belgique, n’était pas écologiquement soutenable et que la traçabilité n’était pas garantie. ». La Provençale s’est alors tournée vers la Brasserie Simon qui a investi 1,5 million d’euros pour les machines, contre une garantie de volumes vendus. Les producteurs misent sur des ingrédients d’origine naturelle, notamment la stévia, un édulcorant qui permet de réduire la quantité de sucre dans la recette du soda. Les amateurs apprécient un pétillant généreux, l’ajout de citron vert qui contrebalance la sucrosité du caramel et l’absence de colorants ou de conservateur. La gamme comprend aussi les Lët’z Limo à l’orange et aux citrons jaune et vert, également produits à Wiltz. Avec des bouteilles en verre consignées et un prix de quatre euros par litre, le Lët’z Kola vise un marché plutôt haut de gamme. (Le Coca-Cola est vendu entre 1,1 et 3,2 euros le litre selon les contenants). La Provençale entend poursuivre ses collaboration avec les producteurs luxembourgeois. Divers débouchés sont à l’étude. « Quelqu’un est venu il y a quelques semaines avec dix tonnes de graines de courges. On est en train de voir si on peut en faire de l’huile pour la boulangerie… » De plus en plus d’agriculteurs poussent la porte de Georges Eischen avec des propositions. « Moi, ça m’amuse. Je préfère discuter avec des paysans luxembourgeois qu’avec Nestlé ou Unilever ». On verra peut-être prochainement dans les rayons des supermarchés du Lët’z quinoa ou des Lët’z lentilles…